Vitalys __#

Soyez assurez que si une petite voix vous informai de votre future vie dès votre naissance, vous auriez le temps de refuser. Mais voyez, on ne choisis pas. C'est bien dommage, n'est-ce pas ? Alors on ne cessera de cracher sur la vie, de la maudire, de se demander pourquoi on est ici et pas là-bas... pourquoi on a rien entre les deux cuisses. Vous me pensez folle ? Vous osez dire que votre vie de femme vous conviens ? Pauvre de vous. Être un homme m'aurait plus et je ne le cache pas, d'ailleurs, c'est bien la seule alternative pour réussir ici. Une femme doit se taire, bien paraître, toujours elle doit accompagnée son mari dans les soirées mondaines, histoire de faire décoration, que Monsieur puisse exposer sa plus belle prise. N'est-ce pas risible... insultant comme vision ? Ma vie s'est résumée a ceci pendant quelques temps, peu d'années mais assez pour que je m'en souvienne.… assez pour que je veuille échapper a cette prison de verre. Certes, jamais je n’aurai penser tomber si bas. On ne pense jamais à ceci quand on vit en haut, parmi les plus grands, La chute, on ne la connaît pas, on observe celle des autres, on commente mais nous, jamais elle nous touche. On se croit invincible avec ce simple titre de Noble. Mais si vous saviez. Ce n’est parce que vous êtes placé sur un piédestal que votre chute est impossible, au contraire, elle n’en est que plus rude. Observez moi. Non, ne détournez pas la tête, regardez. Pourquoi tant de gène face à une catin . N’en avez-vous jamais vu de votre vie ? Est-ce si… dérangeant qu’une femme se fasse payer pour assouvir les bas instincts des hommes ? Il faut bien vivre, et c’est parfois le seul moyen que l’on possède, le seul que j’ai trouvé après ma… chute.

Je suis née dans l’une des plus grandes familles anglaise de ce pays. Les Norrington, ce nom ne vous ai pas inconnu, c’est tout à fait normal et bien évidemment, vous vous demandez ce que je fais ici, dans une maison de passe. .. Nous y viendrons, plus tard. J’ai grandi dans une grande et merveilleuse maison, celle dont toutes les petites filles rêves lorsqu’elles passent a Paddington ou dans un tout autre quartier tout aussi… luxueux. Je n’irai pas jusqu’à dire que notre maison était la plus belle, la mieux meublée mais je dois dire qu’elle faisait partie des plus belles. Ma famille avait fait fortune en vendant des bateaux pour la Reine et c’est pourquoi j’eu l’immense privilège de visité la France en compagnie de mon père qui bien que ne comprenant pas mon engouement pour visiter un tel pays, m’emmena sous crainte de devoir subir mon ignorance à jamais. Car c’était là une crainte réelle chez le pauvre homme, voir l’un de ses enfants se détourner de lui. Quoiqu’il en soit, j’appris le français, du moins les bases pendant les quelques mois que nous passâmes là-bas. Et je dois dire que ce pays est magnifique, vraiment. Paris est une belle ville lorsque l’on fréquente les bons quartiers car c’est un peu comme à Londres. Une ville splendide mais beaucoup moins lorsque vous venez par ici.

J’avais un frère, Tom, un espèce de crétin qui pensait que les portes s’ouvriraient en grand devant lui dès qu’il aurait l’age… et il n’avait pas tord. On ne lui a jamais rien refuser. Monsieur a voulu faire des études, soit, il en a fait. Tom a voulu emprunter l’un des bateaux pour partir a l’autre bout du monde, Père le lui a donner. Et finalement il est parti aux Indes, on ne l’a plus jamais revu. Mais moi… une fille, vous pensez bien que jamais je n’aurai eu droit a tout ceci. Des livres, des monticules de livres et des robes… Oh, toutes plus somptueuses les unes que les autres mais au final si identiques. Une poupée, c’est tout ce qu’ils voyaient en moi. Belle illusion, je n’étais en rien un jouet, une petite fille capable de rester des heures sans parler, une personne capable de sourire a tout va pour se montrer le plus agréable possible alors que l’on hait profondément ces gens. Mais c’est ainsi en haut, personne ne se supporte mais on fait comme… vous n’avez aucun ami. Mon enfance se passa agréablement certes, mais vivre dans une prison de verre n’a pas toujours été partie de plaisir. Bien évidemment que jamais je n’aurai souhaité me retrouvé ici, dans un l’état que vous me voyez. Catin, mes magnifiques cheveux couleur doré devenus presque blancs et ces vêtements ridicules, j’en viens parfois a regretter mes robes de princesse -pour ne pas dire sans cesse- mais je dois avouer que c’est de ma faute, du moins… un peu, juste assez pour que mon père me chasse et renie jusqu’à mon existence.

Mes quinze ans arrivèrent rapidement et dieu que j’étais belle. Non, ce n’est pas du narcissisme de ma part. Je possédais les yeux azur de ma mère, et la couleur blé des cheveux de mon père. Grande et plutôt bien proportionné, je puis vous dire que ce mélange faisait de moi l’une des jeunes filles les plus admirées lorsque nous allions aux bals. Et ils se pressaient pour danser les pauvres imbéciles, pensant que mon père donnerait son accord pour le mariage. Il ne l’a donner a aucun des jeunes hommes, non, il n’avait pas confiance, il savait parfaitement qu’avec un homme jeune je saurai tout faire pour m’en débarrasser, pour lui mener la vie dure. Sont tellement naïfs et fier d’être marier qu’ils en oublis le reste. Je n’avais jamais supporter l’autorité et ce n’était pas un gamin sortit de chez Papa-Maman qui réussirait a me faire accepter quelque chose. Alors il trouva meilleure idée. Toutes les jeunes filles en age de se marier vous le dirons, elle préféraient trouver un mari jeune et peu fortuné plutôt qu’un homme qui aurait l’age d’être votre père, c’est une chose tout a fait compréhensible. Et bien je pense que mon père souhaita me punir le jour où il accepta la demande d’un certain Lord.